Sorti le 02 décembre 2022 sur PS4/PS5, Xbox One/Series et PC, The Callisto Protocol était annoncé par Striking Distance Studio comme le jeu d’horreur le plus effrayant sur toutes les plateformes next gen. La rédaction de GameMasters a décidé de tester le titre sur PS5 et voici notre avis.
Eclosion
The Callisto Protocol est le premier jeu de Striking Distance Studios avec aux commandes Glen Schofield. Ce dernier n’est autre que le créateur de Dead Space. Schofield n’a jamais caché s’être très largement inspiré du titre de 2008 pour son nouvel opus. Les références ne manquent donc pas : l’indicateur holographique du niveau de santé visible sur le personnage, les finish moves, les monstres qui mutent ou encore les messages ensanglantés “Cut off their limbs” remplacé par “shoot the tentacles”. On notera aussi que le titre s’inspire aussi de Aliens, Resident Evil, The Thing et même The Last of Us.
Perdu
En 2030, Jacob Lee, pilote chevronné de l’UJC (United Jupiter Company) transporte une cargaison mystérieuse qui devrait lui permettre de ne plus jamais avoir à travailler de sa vie. Suite à une défaillance, Jacob quitte le cockpit et tombe nez à nez avec des “pirates” et les enferment dans la soute. l’un d’eux tire dans la porte menant au cockpit entraînant une décompression explosive de la soute. Lee rejoint tant bien que mal les commandes et tente de faire atterrir le vaisseau. ce qu’il ne réussit pas à faire et de ce fait, le vaisseau se crashe sur la prison de Black Iron sur Callisto, l’une des lunes de Jupiter. Lee est emmené par la sécurité du pénitencier et, pour des raisons inconnues, se retrouve emprisonné à Black Iron et doit se faire équiper du CORE (une puce implantée dans la nuque des prisonniers). Il s’évanouit et se réveille dans sa cellule. À son réveil, la prison est à feu et à sang et sa cellule est déverrouillée. Il s’aperçoit que certains détenus et gardiens ont muté en créatures appelées Biophages. Un prisonnier va l’aider à se diriger dans la prison grâce aux communications bidirectionnelles du CORE. Jacob va donc devoir s’évader de cette prison.
Habitat
The Callisto Protocol offre quatre modes de difficulté pouvant être modifiés à tout moment, plusieurs options d’accessibilité ainsi que deux modes de jeu : performance ou qualité. Le mode performance est conseillé pour pouvoir profiter pleinement du jeu. Le titre est découpé en huit chapitres. Jacob commence l’aventure avec une sorte de surin qui lui sera utile pour ouvrir des coffres, forcer des portes et progresser dans la prison ou encore pour tuer furtivement certains ennemis. Il va très vite trouver une matraque qui sera son arme principale dans les combats. À ces armes se rajouteront plus tard le fameux GRP (Gravity Restraint Projector), un gant qui permet d’attirer et de projeter les créatures. Tous ces éléments seront bien évidemment améliorables sur des bornes d’impression appelées Reforge grâce à des crédits Callisto qu’il trouvera ça et là sur son parcours ou en achevant ses ennemis. Il aura aussi la possibilité de vendre à ces mêmes bornes des objets de son inventaire et également de fournir des plans pour construire de nouvelles armes.
Conséquences
Pour les combats, la vue à la troisième personne de The Callisto Protocol permet des combats au corps à corps, rendus assez réalistes par une caméra proche du personnage ainsi que des mouvements assez lourds. Cela donne plus d’intensité aux combats car on perçoit la difficulté de Lee à avancer lorsque son énergie est faible. Mais cette lourdeur combinée à la proximité de la caméra peuvent se révéler être un gros handicap lors d’attaques par des hordes de Biophages. Le jeu propose de mêler les combats au corps à corps et les tirs avec arme de poing ou autres armes que l’on pourra se procurer. Un système d’esquive intuitif et innovant a été créé : elle se fait grâce au stick analogique L à maintenir vers la droite ou vers la gauche selon la direction d’attaque de l’ennemi. À noter qu’il faudra passer quelques combats pour maîtriser cette action. Les finish moves à la Dead Space sont quasi obligatoires pour récupérer munitions, santé ou crédits. Aucune interface apparaît à l’écran, la santé ainsi que l’énergie du GRP de Jacob sont affichées sur le CORE de sa nuque et le nombre de munitions des armes est indiqué sur l’arme. Un inventaire très restreint est disponible via la touche haut. Le minimalisme de cet inventaire oblige à faire des choix entre énergie pour le GRP, marchandise à échanger ou santé. L’inventaire pourra être augmenté mais aucune possibilité de revenir sur nos pas pour retrouver les objets laissés par manque de place.
Tour
The Callisto Protocol reste un jeu narratif, bien que l’intrigue reste assez prévisible mais bénéficie d’une excellente mise en scène. le scénario match très bien. Toutefois le titre est très linéaire et ne permet que peu d’explorations et comme dit plus haut, les retours en arrière sont impossibles. Le level design est assez faible, on ne trouvera pas de map ou de plan mais le chemin est très guidé, fléché, trop fléché… Pour accéder à certains endroits, le personnage doit suivre les tuyaux et si jamais on oublie, Lee nous le répète toutes les cinq minutes. Comme dans tout survival horror, le jeu présente des énigmes mais les seules énigmes de ce titre consistent à trouver des fusibles de portes et à les installer ou à trouver des gardiens pour récupérer leurs puces pour déverrouiller des portes. La version originale est fortement recommandée car la version française présente de très nombreux bugs : synchronisation labiale désastreuse, passages dans d’autres langues aléatoires, etc.
Cargaison
Graphiquement, The Callisto Protocol est superbe. Les effets de lumière, la fumée ou la brume donnent une ambiance angoissante. Le sound design est parfait, il participe à une angoisse permanente et on peut entendre précisément de quel côté va surgir l’ennemi. Les bruitages des finish moves sont parfaits et dégoûtants au possible.
La motion capture est parfaite : les détails des visages sont impressionnants des pores de la peau aux poils de la barbe en passant par les rides d’expression, tout y est. Les acteurs Josh Duhamel (Transformers, Paradise Lost, Blackout, Las Vegas) ou encore Karen Fukuhara (Suicide Squad, Bullet Train, The Boyz) ont prêté leurs traits aux personnages de Jacob Lee et de Dani Nakamura. La direction artistique est excellente, on multiplie les captures photos et vidéos. Les détails des cellules, des véhicules, de l’eau, de la boue, des plantes ou encore les paysages extérieurs, tout est simplement magnifique. Seules les flammes auraient mérité plus de soins mais c’est un grain de sable dans l’océan.
Habitat
The Callisto Protocol est présenté comme un survival horror à la troisième personne mais qu’en est-il réellement ? Sur le côté horreur, le jeu est moyen, gore à souhait oui mais l’horreur prend fin quand, très vite, on s’aperçoit que les passages dans les conduits étroits sont sécurisés, bien que l’on entende les bestioles ou découvre des membres ou du sang en rampant. Les ambiances embrumées sont aussi annonciatrices d’attaques donc le suspens tombe assez vite quand on a compris ceci. Sur le plan gore, les effusions de sang, de pus, ou autres sont au rendez-vous. L’amélioration des armes permet des démembrements (qui ont valu au jeu une censure au Japon, comme indiqué dans notre article) assez jouissifs. Les death scenes du personnage sont assez variées pour donner envie de mourir afin de découvrir quelle torture va lui être infligée : démembré, yeux crevés, empalé, etc. Le jeu est très rythmé et intense, comptez entre dix et quinze heures de jeu selon le niveau de difficulté pour terminer ce jeu.
L’avis de la rédaction
Bien qu’il ait été présenté comme le petit frère spirituel de Dead Space, il en reste assez loin niveau gameplay. The Callisto Protocol est une pépite niveau graphisme (pour rappel, le jeu a été testé sur PS5, et n’a donc pas eu les problèmes de crashs et de bugs présents pour son lancement sur Xbox et PC), sound design, mise en scène , scénario ou encore direction artistique. Par contre, niveau gameplay, il est très décevant. Le manque d’originalité dans les combats qui se résume à esquive-matraque-tir devient vite ennuyeux. La proximité de la caméra et la lourdeur du personnage pendant les attaques de hordes d’ennemis promettent une mort certaine. Les sauvegardes, qui au passage ne servent à rien car tout est basé sur un système de checkpoint, sont un peu trop lointaines pour certains passages nous obligeant à reprendre le jeu un peu trop loin. La DualSense est très faiblement exploitée, trop… Les très nombreuses coursives étroites et conduits semblent être présents dans le jeu pour masquer les temps de chargements. L’inventaire trop petit oblige à faire des concessions. Aucune rejouabilité n’est possible, pas de bonus, de zones inédites à découvrir ou autres. Le doublage français est catastrophique.
Par conséquent, The Callisto Protocol, qui était très attendu par la rédaction de GameMasters, est plutôt décevant. La fin ouverte nous laisse toutefois espérer une suite bien plus travaillée. Pour ces raisons, nous lui attribuons la note de :
Points forts
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Toutes les captures d’écran illustrant cet article ont été réalisées pour le test sur PS5 par la rédaction de GameMasters.
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