TCHIA, test d’une merveilleuse fable néo-calédonienne

par | 17 Avr 2023 | Jeux vidéo, Mise en avant, Tests

Disponible depuis le 21 mars 2023 sur PC sur le PlayStation Plus Extra et PlayStation Plus Premium, Tchia est une exclusivité PlayStation qui était très attendue depuis les premières images dévoilées lors des Game Awards 2020.
Développé par le studio Awaceb, qui a la particularité d’être une équipe néo-calédonienne, et édité par Kepler Interactive, Tchia est annoncé comme un jeu inspiré par le territoire français constitué de dizaines d’îles dans le Pacifique Sud.

Ce titre est-il le vent de fraîcheur espéré ? C’est ce que nous allons découvrir au cours de notre test.

Trailer Tchia

L’histoire

Sans spoiler, du moins dans la mesure du possible, Tchia est l’histoire d’une petite fille du même nom qui vit avec son papa sur l’île d’Uma. Un petit coin de paradis que rien ne vient troubler… Enfin jusqu’à ce que la vil divinité Meavora et ses sbires s’attaquent à notre héroïne et son père.

Tchia devra se lancer dans une périlleuse aventure dans laquelle elle va parcourir de majestueuses contrées à la découverte notamment de ses pouvoirs dans le but de mettre fin aux agissements de Meavora.

Notre héroïne au milieu du paradis.

Visuellement réussi

Dès les premiers pas dans le jeu, on est agréablement surpris.
Non pas que les graphismes soient transcendants, mais Awaceb a fait le choix judicieux de se tourner vers des images cartoonesques. Ce choix écarte de fait la finesse des traits et des détails. Les visages des protagonistes et autres personnages en sont l’exemple.

Des traits grossiers mais une réussite visuelle malgré tout

Malgré tout, le jeu est beau mais surtout maîtrisé.
On prend plaisir à voyager dans l’immensité de la map. Les décors sont simplement majestueux et on jalouse les chanceux co-développeurs qui se sont inspirés de leurs propres îles.

Les décors sont ainsi variés entre jungles, montagnes, plages de sable blanc, vastes étendues océaniques ou encore milieux urbains. Cette variété se retrouve également dans la faune et la flore dans laquelle vous évoluerez, avec entre autres des mammifères marins ou terriens, des insectes, des oiseaux et autres reptiles.

Tchia est beau, très beau
On s’y perdrait…

C’est une des forces de Tchia, le contenu est riche, très riche, la map est immense. On a vraiment le sentiment d’évoluer en monde ouvert ? A ce titre, Tchia n’usurpe donc pas son titre de Zelda like.

Un sentiment de liberté omniprésent

Malgré toutes ces qualités, au cours du jeu, nous avons rencontré quelques bugs graphiques (clipping et chute de framerate) sur notre PS5. Rien de rédhibitoire précisons le, des défauts techniques qui seront certainement corrigés lors d’une prochaine mise à jour du titre.

Une vrai âme scénaristique

Un des autres atouts de ce titre est sa trame scénaristique.

On pourrait craindre que ce titre soit destiné aux plus jeunes mais il n’en est rien. Tchia est destiné à tout public (PEGI 12, sans aucune effusion de sang et avec la possibilité dans les options de réduire les scènes les plus dures). Il n’est pas mièvre pour autant. En effet, les aventures de la jeune héroïne sont loin d’être un long fleuve tranquille et nous vivrons un réel ascenseur émotionnel.
Parfois nous rions, parfois les larmes nous montent aux yeux. Sans tomber dans le gore, certaines scènes sont dures émotionnellement.

Riche en émotion

L’histoire est belle et solide et on prend plaisir à suivre les pérégrinations de notre courageuse jeune fille, le tout entremêlé de cinématiques qui apportent encore une fois une profondeur au titre.


Cet aspect du jeu est une réussite en partie grâce à l’amour passionné que voue l’équipe de co-développeur à leur si beau pays. Tchia transpire de cet amour et de cette fierté, et comme on les comprend !

En outre, de nombreuses quêtes secondaires parsèment le parcours de Tchia, certaines plus importantes que les autres. Le titre est si beau et passionnant que c’est sans surprise que nous les remplissons.

Une quête pour empiler les pierres
Ou encore détruire les statues de Meavora

Enfin, aux fans de Platine sur PlayStation, ce jeu est fait pour vous, avec d’innombrables collectibles pour débloquer du contenu par exemple (tenues, skins, etc) ou pour avancer dans des quêtes secrètes.

Pour terminer sur l’aspect histoire, vous compléterez la quête principale en une petite quinzaine d’heures. Récolter l’ensemble des collectibles doublera facilement ce temps de jeu.

Une jouabilité intuitive

On commence dans le dur avec une scène musicale.
Autant vous le dire, les moments musicaux où Tchia joue du Ukulélé ou d’un autre instrument sont vraiment difficiles. C’est dommage car on sera tellement concentré pour jouer les bonnes notes qu’on en rate les paroles des chansons qui sont toutes plus jolies les unes que les autres.

Un moment musique avec Tchia

En effet, la bonne idée c’est de traduire en français ces chants traditionnels. La moins bonne c’est de nous empêcher de les lire pour éviter les fausses notes…

Mais passé ces épisodes musicaux, le titre est d’une jouabilité totalement intuitive. En peu de temps on se familiarise avec les nombreuses possibilités de notre héroïne.
Elle a la particularité de pouvoir planer grâce à un voile (Zelda like je vous dis), le tout avec un timing que vous pouvez améliorer en récoltant des collectibles d’endurance.
Elle sait nager, naviguer comme personne et même s’incarner dans des animaux ou des éléments de la nature !

Notre navigatrice a la grâce de Olivier de Kersauson
En mode tortue
Ou dauphin

En peu de temps on parvient à se familiariser. Cet aspect naturel nous invite à la découverte de l’immense map du jeu.
En effet, en volant on parcourt les airs, en nageant les fonds marins. Sur Terre on affronte les soldats de Meavora, ces bonhommes de tissu qu’il faut enflammer. Là encore, la jouabilité fait qu’on peut s’y prendre de plusieurs façons.

C’est grisant de pouvoir planer d’un gratte-ciel pour finir par un plongeon dans l’océan, avec une liberté tout aussi agréable.

Précisons également qu’une boussole vous guide tout au long du jeu, avec la possibilité de faire apparaître la map et de découvrir ou vous vous localisez.

Autre élément positif, pour accomplir certaines missions il faut jouer avec les pouvoirs de Tchia afin de débloquer certains éléments. C’est parfois un peu casse tête et ajoute un brin de difficulté bienvenue.

Avec le bon d’âme on peut incarner plein d’éléments et d’animaux

Enfin, quelques minis jeux viennent s’ajouter à l’histoire principale. Ces minis jeux ne sont pas inutiles puisqu’ils vous permettent de gagner des trophées avec là aussi pour but de débloquer des éléments à collectionner.

Pour noircir un peu le chapitre jouabilité, parce qu’il faut rester objectif, la caméra peine parfois à choisir le bon angle ce qui dans des phases de combats ou de métamorphose est un peu ennuyeux, mais rien de rédhibitoire toutefois.

Une belle ode musicale

Comment ne pas mentionner la musique de Tchia ? En effet, elle est indissociable de cette majestueuse fable poétique qu’est le titre d’Awaceb.

On prend tellement de plaisir à découvrir ce pan de la culture néo-calédonienne. 

Leur si belle langue se marie harmonieusement avec des mélodies entraînantes mais aussi mélancoliques. C’est un régal pour les oreilles.


Tchia devra régulièrement manier le Ukulélé pour diverses invocations. C’est tellement sympa !

Un regret cependant, les phases de découverte du monde sont parfois vides d’accompagnement musical.

On constate aussi qu’en fonction des zones dans lesquelles nous nous trouvons, les mélodies ne les accompagnent parfois pas judicieusement ou alors de façon hésitante. C’est peut-être un des aspects les plus nuisibles de Tchia. C’est d’autant plus dommage que les autres moments musicaux sont vraiment géniaux !

Un titre réussi pour toute la famille

En définitive, Tchia est un trésor à partager. Sa force réside dans sa richesse et son  contenu comparable à nos amis néo-calédoniens ; d’une extrême générosité.

On prend tellement de plaisir à évoluer dans des décors simples mais somptueux, fort d’une jouabilité presque irréprochable et d’une histoire solide, émouvante et captivante.
Ce titre plaira ainsi à toute la famille, avec presque aucune violence. Awaceb permet malgré tout aux parents les plus soucieux de masquer les scènes les plus “dures”.


On pardonnera quelques petits soucis de caméra et une bande sonore très rarement hésitante.

Tchia est donc une véritable pépite. Une belle surprise qui vient enrichir l’offre PlayStation Plus dès sa sortie.

+Points forts
Une histoire solide riche en émotion
Un contenu stratosphérique
Une très belle bande sonore
Une jouabilité réussie
Visuellement très pertinent et réussi
Des doublages qualitatifs
Pour toute la famille
-Points faibles
Quelques bugs
Une caméra parfois hésitante
Les phases de jeux musicaux un peu trop difficiles
Certaines zones dépourvues de fond musical

Le test a été réalisé sur PlayStation 5.
Toutes les captures d’écran illustrant cet article ont été réalisées par la rédaction
.

Auteur: Alidindraco

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