Stray est sorti sur le bout des coussinets le 19 juillet 2022 après son annonce surprise au State of Play de juin dernier et nous avons enfin pu nous frotter à la version PS5 de ce titre surprenant et enchanteur. De quoi ronronner de plaisir?

Développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive, Stray se présente comme un TPS Action/aventure dans un univers post-apocalyptique assez charmant. Le chat que nous contrôlons se trouve dès le prologue séparé de ses congénères à la suite d’une chute, depuis un plateau verdoyant aux taudis lugubres d’une ancienne cité. De prime abord déserté et angoissant, le quartier que nous traverserons en trottinant se révèlera finalement grouillant de vie. Une vie bien différente de celle que nous connaissons car nos anciens compagnons de métal et autres assistants domotiques nous ont survécu et peuplent désormais nos anciens foyers, vivant leur existence tels que nous autres : en flânant, travaillant, trompant leur ennui dans une taverne… et rêvant parfois au monde du dessus qui leur masque le ciel étoilé.

Cette vie qui est la leur contient ses doutes, peurs, aspirations et espoirs. Au quotidien, un danger les guette dans l’ombre qui les contraint à rester entre leurs murs.

Avec votre concours, le félidé parcourra ce monde atypique et ce sont au final une douzaine de chapitres variés que vous traverserez en sa compagnie en aidant ses habitants, ouvrant des passages, découvrant les secrets de la disparition de notre espèce, les si bien-nommés « Mous ». Par ailleurs, comptez environ 6-8h pour finir le jeu en ligne droite en flânant quelque peu, 10h pour compléter les trophées/succès et obtenir l’intégralité des collectibles. 

Manette en patte, le matou virevolte, grimpe avec agilité à tous les éléments du décor lui permettant d’atteindre un toit en quelques bonds, se faufile dans des espaces adaptés à sa taille (fenêtre entrouverte, gouttière, etc.) voire même -inutile donc indispensable- dort, fait ses griffes sur le tapis, fait tomber des objets depuis des étagères, tape du texte sur un écran en piétinant le clavier… et encore bien d’autres exemples que vous nous laissons le soin de découvrir. Amoureux des chats ou non, vous apprécierez le travail et le réalisme apporté à notre avatar poilu !

La direction artistique est de haute volée et nous fait oublier une technique légèrement en retrait. Les décors sont magnifiques, les autochtones originaux et attachants, et l’on se prend facilement à cumuler les captures d’écran en souvenir des lieux traversés et points de vue découverts.

La Dualsense est utilisée de manière satisfaisante, les miaulements sortant du haut-parleur de la manette. Les vibrations, elles, sont présentes tout du long, au moindre saut ou roulé-boulé.

Attention néanmoins, de légers ralentissements peuvent apparaître, mais nul doute que cela sera corrigé par la suite.

Les idées foisonnent et mille interactions ou lectures vous feront sourire, tantôt par leur absurdité, tantôt par leur étonnante propension à nous faire réfléchir sur le comportement de notre espèce et sa disparition annoncée. Si le fond est sombre et le propos léger, jamais le jeu ne se veut moralisateur : il nous fait réfléchir en nous amusant.

Stray est une bien jolie surprise, de celles qui nous poussent à ranger un temps nos productions AAA formatées pour se recentrer sur une belle aventure : originale, poétique et surprenante, à l’image des plus belles pépites vidéoludiques du PSN, Xbox Live et consorts.

A noter que le jeu est disponible dès maintenant sur PC, PS4, PS5, et même « gratuit » avec l’abonnement Playstation Plus Extra. Il sortira à la rentrée en édition physique dès le 20 septembre, et peut-être ultérieurement sur d’autres supports. Meow vaut tard que jamais !