Test de The Last of Us Part II – il était une fois une pépite

par | 15 Mar 2023 | Playstation, Tests

Test réalisé sur PlayStation 5 avec la version PlayStation 4 du jeu.

Sorti sur PlayStation 4 en juin 2020, la rédaction de GameMasters s’est dit qu’avec le succès de la série éponyme diffusée sur Amazon Prime, une piqûre de rappel serait utile.
On retrouve donc notre héroïne, Ellie, dans ce second opus édité par Sony Interactive et développé par le talentueux studio Naughty Dog et toujours sous la houlette du non moins talentueux Neil Druckmann, également scénariste de la série.
Ce second titre est-il digne de son prédécesseur? En effet, le premier opus, dont
le remake s’apprête à sortir sur PC, avait brillé par sa qualité et s’était élevé au rang d’œuvre magistrale, un défi dur à relever donc.

Trailer The Last Of Us 2

Petite introduction:

Tout d’abord, nous rédigeons ce test en essayant d’éviter dans la mesure du possible tout spoil eu égard à la dimension narrative omniprésente du titre de Naughty Dog.

On retrouve notre héroïne, Ellie, quelques années après la fin du premier titre.
En plus de deux, trois autres protagonistes principaux et jouables, on entrera également dans la peau d’Abby.
Toutes deux devront faire des choix très difficiles avec la particularité d’être chacune dans un camp différent.

Un titre majestueux

The Last Of Us part 1 avait déjà impressionné sur PlayStation 3 alors qu’il sonnait pourtant la fin de la console.
Pour The Last Of US part 2, on peut également faire ce même parallèle car il s’agit de l’un  des derniers blockbusters signés pour la PlayStation 4, et bon sang, quelle taloche !

Entre les jeux de lumière plus que réalistes où le soleil viendra vous éblouir, les reflets sur l’eau, les paysages majestueux que nous, joueurs, nous nous surprenons à admirer, on ne peut que féliciter Naughty Dog pour la qualité du travail accompli.

De même, le travail sur le visage des personnages est époustouflant. Tellement réaliste que les émotions transmises par les traits du visage n’ont pas besoin de mots. La peur, la colère et la tristesse ressenties par les personnages sont d’une rare crédibilité.

The Last Of Us™ Part II
Des effets de lumière magnifiques
Des panoramas à couper le souffle

Les décors que nous traversons sont d’un réalisme à couper le souffle. Les villes et autres lieux abandonnés sont les témoins des années passées. Les décors post-apocalyptiques sont imprégnés du temps qui passe.
En effet, la nature reprend ses droits et se montre omniprésente. On traverse ainsi des zones verdoyantes traversant les herbes hautes qui bougent sous votre passage, herbes qui nous serviront à nous dissimuler.

Le monde change

Les bâtiments et les véhicules tombent quant à eux en lambeaux avec des blocs de béton qui s’effondrent ça et là.

Le cordyceps, champignon à la source de l’infection, quant à lui se développe parfois démesurément.

Même dans l’obscurité, le jeu se montre beau, avec pléthore de détails, comme le reflet de l’eau dans les zones humides, les jeux de lumières lors de vos approches tactiques. Mais là où l’on est subjugué, c’est lorsque l’on constate que l’extrême majorité de ces décors sont emplis d’une dimension poétique indéniable.

Ce jeu est beau à damner, mais il est aussi plein d’une émotion, d’une certaine mélancolie ouvertement critique à l’humanité.

Cependant, citer la magnificence de ce jeu sans évoquer les cinématiques serait faire insulte au travail accompli par les développeurs. En effet, les cinématiques nous absorbent pendant des heures au gré de notre évolution dans le jeu.
Toujours imprégnées du réalisme et de la beauté que nous citons plus haut, elles offrent à The Last Of Us Part 2 un volume cinématographique qui vient parachever le volet esthétique du titre.

Un extrait du jeu

Malgré toutes ces qualités, un défaut apparaît avec les heures de jeu. On reconnaît l’aspect semi-ouvert du titre mais parfois on constate avec une très légère déception que certains décors sont fixes ; un rideau de douche qui voit son voilage fixe comme du béton, des cartons qui ne bougent pas malgré nos sollicitations, des éléments de décor qui n’offrent pas d’interaction. De même, de temps en temps il faut faire avec un angle de vue mal orienté.
Mais on tombe dans l’exigence car il ne faut pas oublier que ce titre est sorti sur PlayStation 4.

Petite précision, notre test étant réalisé sur PlayStation 5, le jeu bénéficie sur ce support d’une légère optimisation qui peaufine s’il le fallait des décors et un réalisme merveilleux.

Un scénario à la hauteur de la beauté du jeu

Autant le dire tout de suite, The Last Of Us était sombre, le second opus l’est encore plus !
Noir dans son écriture à plus d’un titre. Point ou peu d’optimisme ; l’humanité décadente sombre toujours plus dans le chaos.
Cette fois-ci, point de lucioles, mais on assistera au combat entre les WLF (Front de Libération de Washington) et les Scars, une sorte de tribu mystico-sectaire qui idolâtre une prophétesse tout aussi mystérieuse.
Naughty Dog, par son choix scénaristique fort, nous pousse à la colère et à la soif de vengeance.

Les Scars et leur mystérieuse prophétesse

Les choix que nos héroïnes devront faire sont plus durs, plus  choquants et plus sanglants également. On se surprendra souvent à se dire intérieurement “oh non…”

Des phases de flash-back riches, nostalgiques et souvent sombres apporteront une dimension bien plus épaisse au titre de Naughty Dog.

Notre charismatique duo

Ellie et Abby nous paraîtront parfois monstrueuses mais d’autres fois bien plus humaines et sans spoiler, au sujet d’Abby, alors que les fans de la licence devraient la haïr, la détester, on finit finalement par s’enticher de ce personnage qui devient plus que charismatique.

En outre, une des forces de ce jeu, de cette licence, est la puissance scénaristique qui peut alterner entre des phases narratives calmes puis des phases de gunfight complexes et dynamiques, pour ensuite basculer sur des phases narratives bien plus haletantes.
Le titre se déroule sous nos yeux et nous captive à tel point que c’est avec regret que l’on éteint la console tant on aimerait poursuivre.

On parcourt ce titre travaillé façon “road-movie” avec un plaisir indéniable. Suivant les choix de nos protagonistes, leurs histoires d’amour et d’amitié.
En effet, Ellie comme Abby sont à l’image du monde dans lequel elles évoluent et leurs vies amoureuses sont tout aussi tumultueuses. Mais cette maladresse sentimentale apporte une dimension humaine supplémentaire et nous touche d’autant plus.

Tel un manège à sensation, on passera de l’admiration à la colère, de l’incompréhension au doute, The Last Of Us Part 2 est un livre vidéoludique captivant, une drogue visuelle de laquelle on ne veut pas se détacher.

Enfin, comme évoqué plus haut, le monde a changé et le cordyceps a évolué et s’est répandu. Certaines zones sont donc envahies par des monstres qui ont également évolué.
On peut vous assurer que certains passages sont à trembler ! Un passage en particulier avec un ennemi jamais rencontré et une cinématique jouable à hurler de peur.
Une nouvelle fois, on passera de zones dénuées de stress à des passages où l’on aimerait se cacher tellement c’est effrayant. Les décors sombres, peu éclairés, avec l’omniprésence du rouge sang du cordyceps n‘y sont pas étrangers.

Dans l’obscurité on ne fait pas toujours de belles rencontres

The Last of Us est un must have par ce savant mélange d’univers oscillant entre découverte et jeu d’horreur qui, une nouvelle fois, joue efficacement avec nos émotions.

Enfin, en fonction de l’accent que vous mettrez à découvrir chaque parcelle du jeu, l’histoire pourra être enrichie des collectibles et notes que vous découvrirez.

Une jouabilité maîtrisée

Pas de surprise concernant l’aspect jouabilité, Naughty Dog n’est pas constitué d’une équipe d’amateurs et maîtrise son sujet.
On reprend les bases du premier opus, de l’expérience que la série Uncharted a pu apporter tant et si bien que jouer The Last Of Us Part 2 est naturel.
Les commandes sont rapidement comprises et cela même si vous n’avez pas encore vécu l’expérience du premier volet.
Mais pour finir sur la comparaison avec le premier volet, nos personnages ont une fluidité et une richesse de mouvement bien plus notable. La jouabilité a été nettement améliorée.

Les phases de gunfight sont en plus d’être dynamiques, intuitives et riches, mais pas simples pour autant et ce peu importe la difficulté pour laquelle vous aurez opté.
Il faudra s’appuyer sur les décors pour vous dissimuler, avancer furtivement, surprendre vos ennemis. Mais vous devrez faire montre d’adaptabilité car les humains n’ont pas les mêmes caractéristiques et réactions que les contaminés et autres monstres. Ainsi vous devrez jouer des armes dont vous disposez, armes variées et améliorables.
Des armes adaptées au corps à corps ou aux attaques à distance, des armes silencieuses ou bruyantes. Mais attention, les ressources, comme les munitions, sont rares (variable en fonction de la difficulté de jeu sélectionnée).
Aussi, souvent on a envie de la jouer façon “bourrin” mais on sera rapidement rappelé à la raison. Le bruit attire beaucoup de monde…

En outre, on sera amené à jouer en collaboration avec d’autres protagonistes.
Ces “amis” seront souvent des appuis non négligeables. Ils vous aideront dans la mesure du possible mais vous serez parfois contraint de les aider également. Mais par rapport au premier volet, The Last Of Us Part 2 rend la participation de ces acolytes de circonstance bien plus prégnante.

The Last of Us Part 2 est également riche en collectibles et matériels, matériaux à récolter.
De fait, on exploite avec zèle chaque zone du jeu afin de récolter le maximum d’éléments qui vont nous permettre d’améliorer nos armes mais aussi nos deux héroïnes. Vous pourrez également concevoir des trousses de soin, grenades de différentes sortes et encore d’autres objets.
Là encore, c’est avec parcimonie qu’il faudra dépenser ces différents éléments car vous ne récolterez peut-être pas assez suffisamment pour tout améliorer et concevoir.
Concernant l’armement, il faudra trouver des établis, indispensables pour le faire évoluer, contrairement aux capacités du personnage qui, elles, peuvent être augmentées à tout moment dépendamment de vos ressources.

Les établis, outil indispensable pour faire progresser votre armement

Le jeu est également fort des différences entre Ellie et Abby.
Abby, de par son gabarit musculeux, a une approche différente de ses confrontations. Cela ne veut pas dire qu’il faut foncer tête baissée mais cette nuance apporte de la richesse au gameplay.

Abby peut faire pâlir nombre de bodybuilders !

Une bande sonore remarquable

Non content de nous servir un titre proche de la perfection, Naughty Dog a fait le choix pour son titre de s’orienter vers des compositeurs de renom ; entre autres le célèbre argentin Gustavo Santoalalla qui avait déjà œuvré sur le premier volet. Il est assisté pour ce deuxième opus de Mac Quayle.
Gustavo Santoalalla est également à l’origine de la bande sonore de la série télévisée adaptée du jeu.

On doit bien l’avouer, la bande sonore est majestueuse. Elle accompagne si bien le monde dans lequel on évolue, elle est empreinte de la même poésie que revêt le jeu.
La qualité des musiques et mélodies qui accompagnent The Last Of Us est une raison supplémentaire du succès de cette licence.

Des mélodies que l’on se surprend à fredonner à la maison ou à vouloir écouter en dehors du contexte du jeu ; une preuve de la qualité de cette œuvre, s’il en fallait une… 

Enfin, on se doit de féliciter le doublage français du jeu qui est une franche réussite. L’équipe de doublage participe activement à l’immersion dans le jeu.

Remerciements

Merci Naughty Dog

On pourrait conclure ce test de bien des façons. Mais en y réfléchissant bien, la meilleure façon de conclure ce chef d’œuvre qu’est The Last Of Us Part 2 est d’en remercier ses auteurs…
Merci Naughty Dog et Neil Druckmann de nous avoir offert cette pépite.

Majestueux sous tous ses aspects, The Last Of Us Part 2 est une chance inouïe. 

Il est de ces jeux que l’on ne veut pas terminer. On espère que la fin est encore loin ou que la trame scénaristique est infinie.
Et après plus de 30 heures de jeu, on pleure presque d’avoir terminé cette expérience vidéoludique unique.

The Last Of Us Part 2 est une montagne russe de sensations et d’émotions ; on pleure, on rage, on a peur puis on admire, avec presque l’envie de rejoindre les protagonistes dans leurs aventures. Il est un héritage que l’on veut partager.

Le succès de la série adaptée du jeu en est la preuve, The Last Of Us est une histoire réussie, une œuvre inévitable de ces deux dernières décennies.

On en vient à espérer de la plus pieuse des façons qu’un troisième volet puisse être à l’étude pour offrir une conclusion à cette si majestueuse licence, car une fois la console éteinte, Ellie, Abby et ce monde apocalyptique devenu addictif nous manquent déjà…

En définitive, The Last Of Us Part 2 est une chance qu’il faut saisir et que l’on se doit de vivre. 

Petit aparté : Nous avons fait le choix d’être loin des polémiques qui ont pu naître du jeu. Oui le jeu est ouvertement feministe, mais bon sang, on s’en fiche, ce jeu : quel pied !!!

+Points forts
Une écriture réussie et sans équivalent
Des graphismes réussis
Un GamePlay maîtrisé
Un monde semi ouvert richissime
Des protagonistes charismatiques et attachants
Une bande sonore parfaite
Un titre riche en émotions
-Points faibles
Des décors qui manquent parfois de crédibilité
On voudrait que le jeu ne finisse jamais…

Toutes les captures d’écran ont été prises en jeu par notre équipe de rédaction.
Auteur: Alidindraco

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