Sorti le 17 septembre 2021 sur Switch, PC et PS5, Toem a été développé par Something We Made, un studio indépendant suédois. Ce titre a été bien accueilli par la critique presse et les joueurs, remportant même un Bafta, le prix du meilleur premier jeu d’un studio. Un anniversaire et une distinction qui nous ont décidé à passer du temps en sa compagnie.
Crise en Toem
Le titre se présente comme un jeu d’aventure découpé en zones de tailles modestes et reliées les unes aux autres. La vue en plongée et la caméra libre permettent l’exploration de tous les recoins des lieux. Les teintes en niveaux de gris rappelleront aux plus anciens les premiers émois de la portable monochrome de Nintendo tandis que les traits et ombrages léchés lui apportent un aspect « cartoonesque » assez réussi quoique imparfait lorsque la caméra, contrôlable à l’envi, se fait plus proche. Nous lui pardonnerons ces petites imperfections tant le projet est modeste, le ton léger et enchanteur. Tous n’adhèreront certes pas au parti pris graphique mais il faut lui reconnaître un certain cachet.
Toem vous propose d’incarner un petit personnage émergeant de son sommeil dans la maison de sa grand-mère. Elle-même férue de photographie et ravie à l’idée que son petit-fils parte à la recherche du cliché ultime, lors d’un évènement nommé « Toem », elle lui remet vite un appareil photo et l’album pour y stocker ses clichés.
Et c’est ainsi que notre aventure démarre sur fond de prises de vue, de collection d’instantanés et de services rendus à la communauté.
En route vers l’aventure
Rejoignant la liste des jeux proposant de capturer des instants ou des créatures pour progresser, Toem vous invite donc à aider les locaux de diverses zones grâce à vos talents. Ceux-ci satisfaits ils vous remettront un tampon à apposer sur une carte de transport. En effet voyager d’une zone à l’autre au cours de votre périple nécessite les précieuses marques, dans une quantité donnée, pour gagner le droit de monter à bord du bus vous conduisant à la zone suivante. Il s’agit d’un minimum requis alors que chaque niveau vous propose pléthore de défis optionnels, qu’ils soient photographiques ou non. Certains services vous permettront de remporter des éléments cosmétiques, des accessoires pour votre appareil, d’autres de gagner les précieux tampons. Porter des lunettes de soleil, par exemple, vous ouvrira l’accès à une discothèque, le videur vous jugeant assez « swag » pour y pénétrer. Utiliser le trépied quant à lui permettra de photographier à distance un individu trop timide pour s’en approcher. A vous d’explorer à votre guise et d’expérimenter.
Les lieux visités, quoique clichés (oui c’était facile), varient et vous traverserez ainsi une forêt, un port, une ville et quelques autres encore. Certains défis en « fil rouge » vous demanderont de les traverser toutes, par exemple pour remplir son « Compendium », album regroupant tous les animaux et créatures que vous aurez immortalisé.
Concernant l’aspect sonore du titre, c’est sobre mais efficace. Les personnages ne s’exprimant qu’à travers des bulles de texte et quelques onomatopées, ce sont les quelques pistes légères et harmonieuses qui poseront l’ambiance. Des morceaux additionnels sont même à trouver dans les niveaux, s’ajoutant à votre collection sous forme de cassettes audio écoutables à l’envi.
Toem Hardy
Le jeu ne présentera au final que très peu de difficultés au joueur et seules quelques énigmes vous ralentiront sans jamais vous bloquer ou vous frustrer. Comptez 3-4h pour faire le jeu en ligne droite, 7-8h pour en explorer les moindres recoins, recevoir la totalité des tampons et compléter votre album. Une durée de vie somme toute raisonnable pour un jeu indépendant vendu une vingtaine d’euros.
Toem, un peu, beaucoup…
Un jeu rafraîchissant, reposant et qui conviendra à toute la famille, réclamant seulement de l’observation et un peu de jugeote. On le parcourt avec un certain plaisir et l’on aurait aimé, le générique de fin amorcé, qu’il soit légèrement plus long à terminer. En somme, une bien jolie découverte que la rédaction de GameMasters vous conseille vivement.
Points forts
Points faibles
Test réalisé sur PlayStation 5. Toutes les captures d’écran illustrants l’article ont été réalisées par la rédaction GM
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