Test entièrement réalisé sur PlayStation 5, jeu version PS5.
Dans le monde du jeux vidéo, plus particulièrement pour les gamers d’un certain âge, il y a des icônes indéboulonnables.
Mario pour Nintendo, Sonic pour Sega.
Et si pour le premier, on ne peut nier la success story toujours d’actualité, on conviendra que pour le non moins célèbre hérisson bleu, c‘est plus compliqué, notamment en raison d’une certaine irrégularité dans la qualité des derniers jeux.
C’est sans doute pour cette raison que Sega a décidé de nous surprendre avec des aventures en monde ouvert pour sa mascotte, pari risqué?
Le pitch
Sonic et ses amis sont sur un avion, l’avion tombe dans un cyberespace, qui reste t’il ?Sonic pardi !
Bon, pour être plus précis, c’est l’ennemi juré de Sonic, le Docteur Eggman, qui active un ancien portail grâce à une invention dont lui seul a le secret.
Malheureusement, il se trouve aspiré dans un cyberespace tout comme Sonic et ses célèbres compagnons que sont Tails, Knuckles et Amy qui eux s’activaient à chercher les Chaos Emerald vers Starfall Island.
Pour les fidèles de la franchise, on retrouve donc là les habituels protagonistes des aventures de Sonic.
A la seule différence près que cette fois-ci, Sonic va évoluer dans un monde ouvert, sans toutefois oublier, comme vous le verrez, ce qui fait ses racines.
Au fil de sa quête principale qui est de se libérer du cyberespace dans lequel ils sont emprisonnés, Sonic va interagir tour à tour avec chacun de ses compagnons qui n’auront toutefois qu’un rôle scénaristique.
Sonic sans lifting
La vidéo d’opening laisse dubitative. On vérifie que la console en marche est bien celle de dernière génération, que la jaquette du jeu est bien siglée PS5, car pour une cinématique c’est vraiment peu flatteur.
Malheureusement, la première impression est la bonne et le reste des aventures nous le confirmera, Sonic a beau courir vite, il n’est visuellement pas très beau.
Notre hérisson préféré va évoluer à travers 5 îles différentes qui composent Starfall Island, entre autres : Kronos Island, Ares Island, Chaos Island, Rhea Island et enfin Ouranos Island.
Des îles qui malgré un esthétisme différent conservent beaucoup de similarités.
Oui Sonic est libre de ses mouvements, mais ces mondes assez vastes sont relativement vides. De plus, ils ont tous les 5 les mêmes rouages, les mêmes mécanismes.
En effet, on retrouve au travers de chacun d’entre eux des rings, des ressorts, des rails de glisse, des cercles de propulsion, des pics et quelques ennemis par ci par là.
Sonic y évoluera principalement en 3D avec parfois des passages en 2D.
En somme on a le sentiment que les maps changent seulement de visuels et d’esthétisme, tantôt désertique, tantôt verdoyante en passant par chaotique.
Et le fait que notre hérisson court vite et beaucoup, sans que malheureusement la sensation de vitesse soit vraiment flagrante rend ces décors monotones…
Le tout, non sans bug malheureusement, avec souvent des chutes fortuites dans lesquelles notre héros traversera des éléments de décor ou finira par tomber dans un vaste océan avec des effets visuels atroces. Oui, quand Sonic tombe à l’eau, Sonic est encore moins beau !
Sans oublier le clipping ! De façon trop régulière, des éléments de décor disparaissent subitement ou apparaissent au dernier moment. C’est vraiment déroutant.
Les ennemis diffèrent un peu mais là aussi on retrouve beaucoup de similitudes et peu d’originalités. On sent une forme d’inspiration mécha, avec exclusivement des ennemis robotisés, avec pour les plus grands d’entre eux, les Titans, une indéniable ressemblance avec les robots Eva de l’anime Evangelion.
Heureusement, Sonic a ses racines, et l’équipe de développement ne les a pas oubliées, pour le plus grand bonheur d’entre nous. En effet, dans chaque maps se trouvent des tours que nous devons activer. Une fois activées, elles nous propulsent dans des environnements 2D colorés et dynamiques où nous retrouvons des références aux premiers jeux (Green Hil par exemple).
C’est avec un bonheur emprunt de nostalgie qu’on essaiera de valider chacune des missions de ces tours ; attraper les cinq étoiles rouges, une certaine quantité de rings, un chronomètre à ne pas dépasser pour débloquer encore plus de clefs.
Bien qu’un peu brouillon car on a parfois le sentiment que les éléments de décor ont été disséminés un peu à la va vite et de manière désordonnée, ces missions “tour” raviront les plus nostalgiques d’entre nous.
Vous l’aurez donc compris, Sonic est visuellement très moyen.
Tout n’est pas si mauvais Sonic
Malgré tout, ce jeu n’a pas que des défauts, une multitude de quêtes annexes s’offrent à vous.
En effet, notre personnage a des capacités (vitesse, défense, attaque et capacité de rings) qu’il peut faire progresser grâce à des collectibles.
Ces mêmes collectibles qu’il faut échanger auprès de deux types de pnj nommés Koco. L’un fera progresser votre défense et votre attaque, l’autre votre vitesse et votre capacité de collecter des rings.
Mais ce n’est pas tout, il vous faudra dévoiler la map en réussissant des missions mystères.
Il faut concéder que ces missions mystères n’ont aucun lien avec l’histoire principale. Vous devrez par exemple vous déplacer de gauche à droite sur des blocs qui s’illuminent, évoluer sur des cases pour toutes les faire disparaître, atteindre une zone ciblée avant la fin d’un sablier ou encore jeter des ballons dans des cercles, etc.
Mais en découvrant les zones cachées des différentes cartes, on accèdera à des boss qui vous donneront, une fois vaincu, des clefs débloquant les tours cyberespace. Ces missions tours qui comme indiqué plus haut vous donnent des clefs qui elles viennent débloquer les Chaos Emerald, fil conducteur de l’évolution du personnage à travers chaque île.
Se greffe également les quêtes des personnages annexes comme vos compagnons d’infortune qui apportent une touche supplémentaire à l’histoire.
Vous rencontrerez même des missions pêche. Complètement improbables, on y rejoint un compagnon un peu moins connu : Big Rabbit, dont on ignore les raisons de sa présence dans ce cyberespace. Quoi qu’il arrive, en sa compagnie, vous pêcherez poissons et objets. Ainsi vous gagnerez des récompenses qui vous permettront de débloquer des collectibles d’amélioration par exemple. Ces missions s’avèrent finalement indispensables et liées les unes aux autres.
En vainquant les différents ennemis et boss, vous gagnerez également des points de compétence avec lesquels vous ferez progresser Sonic grâce à un arbre de talent.
Cet arbre permet à Sonic d’apprendre des nouvelles techniques de combat chaque fois un peu plus puissantes.
Toutes ces missions et quêtes annexes mises bout à bout donnent une durée de vie au jeu qui oscille entre 25 et 30 heures pour ceux qui se concentreront sur l’essentiel.
Pour les fans de Platine ou d’achèvement complet, vous compterez entre dix et quinze heures de jeu supplémentaires.
Mais en multipliant les missions secondaires, on perd un peu le fil conducteur de l’histoire. L’évolution de la trame scénaristique s’avère chaotique et difficile à suivre. Heureusement, ce titre est doublé en français.
Au fil des heures de jeu, on est confronté à la redondance des quêtes et ce malgré le passage d’une île à une autre.
Une nouvelle fois, les idées étaient bonnes mais le résultat est moyen. En outre, l’histoire principale se révèle être également brouillonne et difficile à suivre malgré une trame scénaristique prenante et intéressante, tout comme la jouabilité. En effet, certains passages 3D à 2D sont détestables, on se retrouve régulièrement bloqué dans des effets 2D alors qu’on ne veut pas évoluer sous cet aspect là.
De même, de façon répétée, la caméra a du mal à suivre le héros du jeu. Ainsi, on chutera, on manquera des plateformes et on ragera de devoir recommencer certaines missions ou passages du jeu, nous rappelant les premiers jeux Sonic sur Sega dans lesquels notre personnage mourrait sans que nous ne comprenions trop pourquoi.
Seuls les combats contre les Titans s’avèrent sympathiques, bien que toujours brouillons. On incarnera un Sonic changé en Super Sonic et arborant une belle couleur or.
Notre héros devra vaincre ces titans à la difficulté variable au cours de différentes phases et ce avant que ses rings stockés grâce à la capacité de rings ne s’épuisent.
Comme évoqué plus haut, le chara design de ces titans rappelle celui des Eva dans l’anime Evangelion, notamment sur les phases de rage. C’est plutôt sympa !
De même on loue la qualité des combats rendus dynamique grâce aux différents combos que Sonic peut enchaîner avec plus ou moins de rapidité et de belles mises en scènes.
En définitive tout cela reste poussif et ce malgré le fait que nous incarnions un hérisson survitaminé qui slide et court à la vitesse de l’éclair ; paradoxal.
Une bande sonore plutôt réussie
Un des points les plus positifs du jeu est sa bande sonore. En effet, les titres et ambiances musicales sont variées ; oscillant entre rock et musique électro collant parfaitement à l’identité du jeu.
Certaines mélodies sont entraînantes quand d’autres sont émouvantes. Cette bande musicale réussie parvient en partie à faire oublier certaines failles et faiblesses scénaristiques.
Un essai qui n’est pas concluant
Comme toujours avec les aventures de notre hérisson bleu préféré, on attend avec appréhension chaque nouvel opus.
Malheureusement, ce n’est pas Sonic Frontiers qui redressera la barre.
Pourtant les idées novatrices sont là. Mais ces aventures ne sont pas à la hauteur du charismatique Sonic.
Bien trop brouillon et visuellement trop moyen, Sonic Frontiers reste malgré tout un titre attachant grâce notamment à une belle histoire soutenue par une bande sonore réussie. Les plus nostalgiques y trouveront certainement leur compte grâce aux nombreuses références faites aux premières histoires de Sonic. On se surprend même d’avoir évolué des dizaines d’heures sur le jeu à collecter les innombrables collectibles et à y prendre plaisir qui plus est.
Pour les autres, ils passeront certainement leur chemin…
Ni bon ni mauvais, Sonic Frontiers est un jeu juste moyen.
En espérant qu’un jour, ce héros intemporel renoue avec des aventures à la hauteur de sa légende.
Toutes les captures d’écran illustrant cet article ont été réalisées par la rédaction TheGameMasters.
0 commentaires